près d’1 Français sur 5 ne considère pas le fait de forcer son conjoint à avoir un rapport sexuel comme un viol (page 6) 13% des hommes de qualifient pas “Avoir un rapport sexuel avec une personne en état d’ébriété, droguée ou endormie et qui est incapable d’exprimer son consentement” comme un viol (page 7)
Page 5, qui ne propose cette stat que sur l'ensemble homme+femme: 91% disent que c'est un viol, 6% que c'est une aggression sexuelle, 2% pensent que c'est violent mais légal, 1% que c'est pas violent. La stat de 13% inclue ceux qui pensent que c'est une aggression sexuelle. C'est quand même très biaisé de dire que ceux qui ne connaissent pas la différence légale entre viol et aggression sexuelle sont prêts à commettre le deuxième mais pas le premier.
Cette étude est intéressante pour montrer que justement, que ce soit au niveau des stéréotypes, de l'acceptation des comportements, les différences hommes-femmes ne sont pas énormes et que la culture du viol est très loin d'être portée uniquement par les hommes.
Par exemple dans la stat avec le score "c'est un viol" le plus bas est "Menacer une personne pour qu’elle accepte d’avoir des relations sexuelles sans résistance" et là seuls 64% des répondants qualifient ça de viol, avec parité homme-femme.
“Moi, sur le terrain, ce qui m’avait sauté aux yeux, c’est que ces mecs qui étaient des gars que j’avais rencontré, qui avait été condamnés, qui étaient sortis de prison, qui étaient pris en charge par la justice, ils me ressemblaient”
Eh bien c'est bien, il se rend compte du chemin à faire sur lui même. En stats on dit que "données" n'est pas le pluriel d'"anecdotes".
Si tu as des ressources, n’hésite pas à les partager
Tu fais ça très bien, et perso je recommande la recherche de stats et de publis plutôt que de bouquins, et les discussions, sérieuses et profondes, avec des personnes de l'autre sexe, pour comprendre les différences de perception. Ça reste de l'anecdote, mais ça permet déjà de démolir certains préjugés.
Page 5 et page 7 tu as des analyss différentes des mêmes données. Page 5 ils te montrent que les réponses possibles étaient pas "c'est un viol" vs "c'est ok" mais:
Page 7 tu apprends que 87% des hommes sont dans la case "c'est un viol" mais les 13% restant on ne sait pas comment ils sont répartis, mais il n'y a pas de raisons de penser que le ratio de ce reste soit différent chez les hommes ou les femmes. La majorité du reste pense très probablement que c'est une aggression sexuelle ou a minima que c'est violent.
Je trouve qu'au contraire ça montre à quel point il est consensuel de dire que droguer une femme pour la violer c'est mal. Je veux dire, y a même pas une catégorie "ça va, c'est ok", 100% considèrent que c'est a minima immoral. Les différences portent sur la qualification légale de la chose, avec une écrasante majorité (97% de l'ensemble, probalement plus de 94% des hommes) qui savent que c'est interdit.
Oui
Wikipedia:
C'est bien l'enjeu de ce thème: c'est de dire que les violeurs ne sont pas les seuls qui créent une atmosphère dans laquelle un viol peut avoir lieu et être impuni.
La culture du viol, si tant est qu'elle s'exprime via les perceptions et stéréotypes mesurés par cette étude, on le constate, ne sont pas portés que par les hommes. Et quelque part, c'est heureux: ça montre que hommes et femmes dans notre société évoluent quand même dans un monde partagé et dans des idées communes, et qu'on a du travail, ensemble, à faire pour la corriger.
La culture, c'est un ensemble de pratiques et de croyances, comme celle-la, page 26: "Si les hommes sont plus à même de commettre des viols, c’est à cause de la testostérone qui peut rendre leur sexualité incontrôlable" 20% des femmes (27% des hommes) qui croient ça! "On y peut rien, on est comme ça!"
Le problème c'est pas les 50% d'hommes dans la société, c'est les 24% d'hommes et de femmes qui trouvent ce genre d'excuses aux violeurs.