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submitted 1 year ago* (last edited 1 year ago) by Camus@jlai.lu to c/france@lemmy.world

Hello tout le monde,

Samedi plutôt tranquille pour moi, du coup en trainant sur Lemmy j'ai vu passer un post pour un outil de génération d'images via IA apparemment gratuit.

Bon, j'ai bien vérifié le pricing, c'est effectivement gratuit jusqu'à 400 images par jour (vu qu'elles sont générées par lot de 4, ça fait donc 100 générations par jour): https://clipdrop.co/pricing

Ca me semble pas mal, voilà par exemple ce que donne "french lemming drinking wine with french bread and eating cheese"

Pour ceux que ça intéresse, le lien est ici: https://clipdrop.co/stable-diffusion

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[-] keepthepace@slrpnk.net 3 points 1 year ago

J'ai failli faire un post qui dit "ça y est j'ai craqué" >_<

Pas de problème pour les débats de gauches, moi je suis très chaud pour une mutualisation des droits d’auteurs et un salaire à vie pour tout le monde. On attendant on est pas là.

Bah je trouve qu'au lieu de se tirer dans les pattes c'est de ça dont on devrait parler. Le remplacement des artistes c'est une surprise, mais plein d'autres métiers sont sur la liste, des juristes aux codeurs, en passant par les médecins. C'est dommage de chaque fois jouer "ma corpo contre les autres" au lieu de voir que ça va être tous les travailleurs qui sont concernés.

Je suis bien d’accord que le droit d’auteur c’est complètement con, cependant le système est actuellement comme ça, et y’a des gens qui ont besoin de bouffer.

Et cette mentalité ne marche pas. "Le système est comme ça" il va falloir aller plus loin, parce que pour le coup, là, les entraineurs de modèles peuvent dire "le système est comme ça, ce qu'on fait est légal"

Sans compter que c'est un combat perdu d'avances de plusieurs façons: les technos derrière les modèles évoluent de plus en plus vite et nécessitent de moins en moins d’entraînement. On peut imaginer un modèle qui ait juste appris à générer des photos (sur des photos libres de droits) et à qui on donne, au run time, 3 images dans un style graphique donné et qui se mette à sortir tout ce que vous voulez dans ce style.

[-] Camus@jlai.lu 1 points 1 year ago

Très bons points sur l'automatisation. Personne n'a l'air de vraiment s'en inquiéter, en attendant on voit les premières grosses vagues de licenciement dûes à ça : https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/05/18/telecoms-vague-de-licenciements-massifs-chez-les-operateurs-britanniques_6173868_3234.html

[-] keepthepace@slrpnk.net 2 points 1 year ago

Personne n’a l’air de vraiment s’en inquiéter

Ça fait plus de 40 ans que la SF crie que ça vient. Au point que même les turbo-capitalistes comme Musk qui baignent dans le milieu disent que le revenu universel va devenir une évidence.

[-] oceane@eldritch.cafe 0 points 1 year ago* (last edited 1 year ago)

> Bah je trouve qu’au lieu de se tirer dans les pattes c’est de ça dont on devrait parler. Le remplacement des artistes c’est une surprise, mais plein d’autres métiers sont sur la liste, des juristes aux codeurs, en passant par les médecins. C’est dommage de chaque fois jouer “ma corpo contre les autres” au lieu de voir que ça va être tous les travailleurs qui sont concernés.

Lis la charte d'Amiens. Je prétends pas qu'elle (ou le syndicalisme) serait la seule manière de mener une lutte, il y a même des risques de corruption/défection des délégué·es syndicaux·ales et des directions syndicales, c'est-à-dire, bêtement, de concentration du pouvoir. Mais elle est assez claire quant au fait que les luttes doivent être menées pour améliorer la qualité de vie des travailleur·euses conjointement aux luttes pour mettre fin au salariat.

Par exemple, mon syndicat, Solidaires Étudiant·es, est engagé en faveur de la justice pour Nahel et sa famille. Je pense que c'est très important, mais aussi que mon syndicat ne mène quasiment pas de campagnes contre le racisme au niveau de l'université, ce qui fait que quand moi j'ai proposé de lancer une campagne pour dégager une prof raciste il y avait trois personnes concernées autour de la table (pour une douzaine/quinzaine de blanc·hes). D'un point de vue syndical, c'est avant tout en défendant et en améliorant la qualité de vie des travailleur·euses (je parle notamment de profs qui ne veulent pas voir de chercheur·euses “woke” ou racisé·es, de facteurs de risques de santé, de travail contraint, etc.) que l'on construit un syndicat de masse et donc que l'on peut mener des luttes plus ambitieuses et révolutionnaires, et évidemment faire convergence avec d'autres secteurs et d'autres oppressions contre la même ultra-minorité bourgeoise, sexiste, agiste, raciste, validiste, et plus généralement génocidaire et réactionnaire (queerphobe, etc.).

[-] keepthepace@slrpnk.net 2 points 1 year ago

Je suis tout à fait aligné avec la charte d'Amiens, et en théorie je devrais être syndicaliste, mais je n'ai jamais vu les "gros" syndicats français défendre la vision de la fin du salariat. Je trouve même qu'ils ont développé une espèce de mystique du travailleur qui gagne sa dignité via l'exploitation dont il est victime. En manif, chacun défend sa corpo, l'unité est absente. Alors peut être que je suis piégé par une vision biaisée des choses et je veux bien des liens, des lectures et des orgas qui me montreraient un autre visage du syndicalisme.

Je trouve que ce passage de la charte:

il considère que le syndicat, aujourd'hui groupement de résistance, sera, dans l'avenir, le groupement de production et de répartition, base de réorganisation sociale.

On ne le retrouve pas en pratique. À moins que j'aie loupé quelque chose, je ne vois pas d'effort syndical à tracer ne serait-ce que les contour de ce futur "groupement de production et de répartition" ni de discussions autour de cette réorganisation sociale.

Que pense la CGT des SCIC et SCOP? Des coopératives? Du travail associatif et de sa reconnaissance? Je serais heureux de découvrir que j'ai loupé un pan entier du syndicalisme, hésite pas à m'envoyer des liens! Pour moi la réorganisation sociale a commencé dans ce qu'on nomme aujourd'hui "économie sociale et solidaire". C'est considéré comme marginal aujourd'hui, ça pourrait bien devenir le mode dominant demain, et c'est pas vraiment sous l'impulsion d'organisations politiques et syndicales que ça se passe.

Récemment je lisais un résumé de l'histoire de la résistance des employés LIP à leurs actionnaires. Et on y voit la CGT favoriser une reprise par un patron "sympa" qui garantissait des conditions de travail dans la continuité du passé plutôt que la part des employés qui voulaient continuer en autogestion totale. J'ai l'impression que la CGT est toujours dans ce mode "moins fouet, plus de paille" plutôt que dans une logique de libération profonde.

this post was submitted on 08 Jul 2023
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Hop, !france@lemmy.world c'est finit, merci de migrer sur !france@jlai.lu

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